Le groupe DEME, qui compte environ 5 000 employés et a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 2,5 milliards d'euros, a son siège social à Zwijndrecht à proximité d'Anvers .
DEME (BE0974413453) est entré en bourse de Bruxelles le 30 juin 2022, spin off de CFE, chaque actionnaire de cette dernière a reçu une action de DEME.
"Créer des terres pour l'avenir" .
Les couleurs de l'entreprise sont le bleu et le vert qui représentent à la fois leurs activités en mer (bleu) et sur terre (vert). Le logo représente la tête de coupe d'une drague suceuse, avec une ligne verte et bleue en dessous.
Histoire
L'histoire de DEME et de l'industrie belge de l'ingénierie océanique trouve ses racines dans la nécessité pour les Belges de garder les voies maritimes ouvertes, bancs de sable, maintenir l'accès au grand port fluvial d'Anvers et à l’éternelle lutte contre les inondations des plats pays; ils ont ainsi développé une expertise dans l'érection des berges, la récupération des polders et l'endiguement des rivières.
Cette expérience millénaire est bien documentée. Vers 1180, une écluse très ancienne était déjà en service dans la ville de Damme sur le canal de Bruges à la mer. En 1292 , des travaux de dragage sont relatés dans les canaux qui reliaient la ville médiévale de Bruges à la mer du Nord .
Dans sa Divina Commedia (entre 1308 et 1321), l'écrivain italien Dante Alighieri comparait le dur remblai sur lequel il était assis aux digues que les artisans flamands avaient construites entre Bruges et la Hollande.
DEME a été créée en 1991 dans le cadre d'une concentration mondiale dans l'industrie du dragage par la fusion de deux concurrents belges Baggerwerke Decloedt & Zoon (créé en 1875) et Dredging International; cette dernière a été créée en 1974 par la fusion des divisions d'ingénierie hydraulique d' Ackermans & van Haaren (fondée en 1852) et de la Société Générale de Dragage (fondée en 1930).
En 2015, GeoSea a repris les parts de HGO InfraSea Solutions , qui a été fondée avec la société de construction Hochtief en juin 2011, et la société s'est retirée du secteur offshore.
En décembre 2020, les efforts de DEME pour accéder aux matières premières en eaux profondes pour lesquelles les pays en développement détiennent des licences sont devenus connus, bien qu'il n'existe pas encore de règles environnementales mondiales pour l'exploitation minière en eaux profondes .
En tant que compagnie maritime , la société exploite une flotte d'environ 80 dragues et 220 autres navires (navires autoélévateurs, d' installation, poseurs de câbles, de travail et auxiliaires).
La plus grande dragueuse suceuse du monde, mouille à Zeebrugge.
Filiales du groupe DEME
- Dredging International : Dragage et ingénierie hydraulique
- Baggerwerken Decloedt & Zoon : dragage et génie hydraulique DEME
- Environmental Contractors (DEC) : ingénierie environnementale
- Deme Offshore : construction offshore, notamment parcs éoliens offshore et recherche géotechnique à grande profondeur.
- DEME Blue Energy (DBE) : énergie des océans , en particulier les centrales marémotrices
- Global Sea Mineral Resources (GSR): exploration et d'exploitation en eaux profondes pour l'exploitation sous-marine des nodules polymétalliques.
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Actionnaires principaux:
- Ackermans & van Haaren (AvH) avec une participation de 62,1 %
- L'entreprise française de construction Vinci avec une participation de 12,11%
Projets dans lesquels DEME a été impliquée.
Tout au long de ses activités de dragage, DEME construit des infrastructures maritimes telles que des écluses, des murs de quai et des tunnels.
Le projet Fehmarnbelt, l’un des plus grands tunnels immergés du monde entre le Danemark et l’Allemagne, est peut-être l’un des projets avec la plus grande visibilité.
DEME a également élargi avec succès ses activités de construction offshore, en mettant l’accent sur les projets d’énergie renouvelable en mer.
Elle a contribué à la construction d’impressionnants projets offshore de 21 GW et confirme son leadership sur ce marché en forte croissance avec son expansion aux États-Unis et en Asie.
Une autre activité de DEME est le nettoyage des sols pollués, la dépollution du site des Jeux olympiques de Londres illustre cette expertise.
Au-delà de ses activités d’entrepreneur général, DEME développe ses activités de concession dans les secteurs de l’éolien offshore, de l’infrastructure, de l’hydrogène vert et de la récolte de métaux rares en mer profonde.
Avec un portefeuille d’actifs opérationnels et d’actifs en développement (à savoir, pipeline de développement des énergies renouvelables de plus de 5 GW), les ambitions du groupe sont fortes.
Concurrence
Les belges DEME et Jan De Nul ainsi que les néerlandais Boskalis et Van Oord constitue, le quatuor mondial du dragage.
Seul son concurrent néerlandais Boskalis est coté en bourse, mais il fait l’objet d’une OPA à l’issue de laquelle, il devrait être radié de la cote.
DEME sera ainsi le seul acteur du dragage coté en bourse ce qui attirera les investisseurs qui veulent se positionner sur le secteur.
La comparaison avec Boskalis, nous montre que DEME est sous-valorisée, cette différence devrait à terme être rattrapée.
Alors que Boskalis se négocie actuellement à un multiple EV/EBITDA estimé en 2023 de 7,2x, DEME se négocie nettement plus bas, sa valorisation actuelle est de 5,9x EV/EBITDA estimé en 2023.
DEME mérite une prime par rapport à Boskalis. DEME est beaucoup plus exposée au marché prometteur de l'éolien offshore et dispose d'un fort potentiel de croissance grâce aux concessions (participations dans l'éolien offshore), le portefeuille d'hydrogène et GSR (Global Sea Mineral Resources NV). Ceux-ci sont actuellement comptabilisés à leur valeur comptable, il y donc un potentiel de hausse caché.
Perspectives
Le plus grand marché de croissance pour DEME est l'énergie éolienne
offshore, dans lequel il détient actuellement une part de marché de 20 % il
maintenir cette position en construisant la flotte la plus avancée au monde.
DEME sera l'un des rares acteurs à pouvoir répondre au goulot d'étranglement à
venir pour l'éolien offshore : la capacité des navires d'installation. Les
macro-tendances stimulent la demande, et cela se reflète dans des projets
concrets d'appels d'offres.
Le carnet d'ordres représente plus de 2 ans de chiffres d'affaires.
Le marché de l’éolien offshore devrait exploser dans les années à venir (il devrait quintupler d’ici 2030, selon McKinsey).
La croissance moyenne du chiffre d’affaires devrait être de 5% par an avec une marges d'EBITDA de 17%.
DEME est à acteur du défi climatique, lutte contre l'élévation des mers, développement de l'énergie éolienne offshore .... Sa croissance s'inscrit dans les mégas tendances actuelles.
