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Confusion de Confusiones: premier livre d'analyse boursière


La Confusion des confusions ouvrage paru en 1668 de Joseph Penso de la Vega (1650-1692) est le premier livre analysant le fonctionnement des marchés financiers. 

Selon le Financial Times Confusión de Confusiones est un des dix meilleurs ouvrages d'investissement jamais publié.

Le livre décrit les pratiques financières à travers un dialogue entre trois personnages: un philosophe, un marchand et un investisseur, ce dernier exprime le point de vue de l'auteur.

C'est un témoignage sur le fonctionnement de la bourse d'Amsterdam qui alors ne comptait qu' une seule action celle de la VOC (Compagnie  néerlandaise des Indes orientales).




Y sont décrits les pratiquent financières certaines hautement sophistiquées et spéculatives, contrats à termes, options, ... Ces descriptions sont d'une actualité saisissante.

« le hareng était vendu avant même qu'il n'ait été pêché, les blés et les autres marchandises avant qu'ils n'aient poussé ou qu'elles n'aient été reçues »

Selon De La Vega, quelques principes généraux peuvent guider l’action entre l’extrême des chimères et cet autre extrême chimérique qu’est la croyance en un savoir permettant de maîtriser le marché. 

  • Premier principe
    « ne jamais donner de conseil à qui que ce soit, à la vente comme à l’achat, car dans le moment où la lucidité s’évanouit, tout conseil, même bienveillant, peut conduire au pire ». 
  • Deuxième principe
    « saisir tout gain qui se présente sans égard ou remords pour des profits échappés, car l’anguille glisse entre les doigts plus vite qu’on ne peut le penser ». 
  • Troisième principe
    « se persuader du fait que les profits boursiers sont comme les trésors des lutins - un jour escarboucle, puis charbon, puis diamant, silex, rosée du matin et larmes amères ». 
  • Quatrième principe
    « qui veut gagner à ce jeu doit avoir patience et argent. Il faut faire face aux revers tel le lion rugissant face à la tempête déchaînée, et non comme un couard cherchant à s’enfuir. Qui ne perd pas espoir et dispose des fonds suffisants pour tenir dans l’adversité gagne, à la fin »

Dans aucune autre arène, à l'exception de la guerre, les émotions humaines de peur, de cupidité, d'envie et de tromperie ne s'expriment plus pleinement que sur les marchés boursiers, à l'époque tout comme maintenant. Les acteurs ne cessent de changer, mais le drame se joue de la même manière, encore et encore. 


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