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Covid-19, ne cédez pas à la panique boursière

L'épidémie de coronavirus, ce cygne noir, génère un effet de panique qui contamine les bourses.


La crise de 2008 était entièrement différente et endogène, crise des "subprimes" ensuite financière et économique, provoquant un effondrement de la demande.

Cette crise-ci est due à un événement externe, le coronavirus, un cygne noir, et elle sera limitée dans le temps.

Nous avons à la fois une crise de la demande et de l'offre.


  • Demande: perte de confiance des ménages qui brident leur consommation, mais aussi diminution des investissements des entreprises.
  • Offre: la fermeture des usines en chine, ont provoqué des pénuries qui ont affecté l'activité manufacturière mondiale, des entreprises fermes par manque de pièces détachées ou du fait du lockdown.


Le point bas des bourses devrait correspondre plus ou moins au pic du coronavirus et comme les États-Unis font en bourse la pluie et le beau temps, suivez particulièrement la courbe du coronavirus aux US, où l'épidémie a commencé un peu plus tard que chez nous.

Comme on ne peut jamais prévoir le point bas, il faut, soit commencer à acheter progressivement dès maintenant, car l'essentiel de la baisse de la bourse est derrière nous, ou attendre que la bourse ait repris son ascension, évidemment alors on achète plus au plus bas.

  • Évitez, vendez, les entreprises, les plus spéculatives, les moins solides financièrement, celle qui sont les plus exposés au covid-19, ainsi vous limiterez vos pertes et vous disposerez de moyens financiers pour anticiper ou suivre la reprise
  • Commencez, par acheté les entreprises les plus solide financièrement qui seront dès la reprise capable de relancer leur investissement, qui pourrait  être acteur de la consolidation de leur secteur et/ou racheté des entreprises en difficulté financière, ce sont les grandes capitalisations qui réagiront les premières avant les petites capitalisations.

Banques centrales

Pour réagir à la baisse de la demande les banques centrales baissent davantage les taux ce qui mécaniquement devrait relancer la consommation.
« la baisse des taux ne va pas réduire le nombre d'infections »

Mais la psychologie humaine est toujours celle du chasseur-cueilleur qui privilégie le court terme, les réactions immédiates, il essaie d'abord de se préserver, faire des réserves de nourriture et de produits de première nécessité, c'est pourquoi ont a vu les grandes surfaces prises d'assaut et les pharmacie dévalisée et pour le reste l'épargne augmente malgré les taux d'intérêt ridicules et ce serais le cas même en l'absence de lockdown qui à eu comme conséquence de fermer les magasins non essentiels et même si une partie de la consommation c'est reporté sur l'e-commerce, la consommation totale est en forte diminution, plus de voyages, plus de sorties, moins d'achats de vêtements et d'autres produit superflu, la rage consommatrice est mise entre parenthèses. Nous avons du fait du confinement une augmentation des dépenses dans les loisirs domestiques, webcam, jeux vidéo, film à la demande ...

Dans le portefeuille en euro nous avons Prosus qui est essentiellement investi en Tencent un des principaux acteurs de l'internet et de l'e-commerce chinois, rappelons que le covid-19 est en diminution en chine, ainsi qu'Hellofresh repas à domicile, du fait du virus les livraisons à domicile sont en nette augmentation.

Le coronavirus  n'a rien d’éternel et le choc sera de court terme (quelques mois/trimestres), il permettra également d'assainir l'économie.

Je ne m'attends pas à une reprise en V, mais beaucoup plus progressive.

C'est l'investisseur de long terme qui aura su maîtriser ses biais psychologiques qui n'aura pas réagi épidermiquement qui sortira gagnant.

Warren Buffet a dit “Le marché boursier est un moyen de transférer de l’argent de l’impatient vers l'investisseur patient” 

13 commentaires:

  1. Bonjour Patrick,
    J'avoue que je commence à paniquer. Tout va tellement vite que je n'arrive pas à réfléchir.
    Pourquoi le point bas des bourses ne serait-il pas dans deux ou trois ans après une récession (comme en 1929-1932)?

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    1. Bonjour Piksou,

      Il ne s'agit pas d'une crise économique inscrite dans un temps long, mais d'une crise sanitaire d'une durée limitée, nous pouvons penser que l'essentiel de l'épidémie une fois passé, dans quelques mois, nous reviendrons à une situation plus normale, la normalisation sera définitive une fois qu'un vaccin sera au point.

      Il ne faut surtout pas paniquer et vendre de bonne valeur à un prix dérisoire, il faut être patient, ces valeurs reprendront leur valeur progressivement.

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    2. Je vous trouve optimiste sur les conséquences économiques. Je n'ai pas peur de la baisse du prix des titres qui effectivement remonteront, pas de problème pour attendre et renforcer. Ce qui m'inquiète ce sont les faillites ou dilutions de capital. Une société de mon portefeuille vient déjà de se mettre en liquidation. Mais là entre le pétrole, le virus, le Brexit, les dettes... quel bordel. Il me semble maintenant plus facile d'investir dans un indice large, je n'ai pas à me poser la question de qui va survivre.

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    3. Bonjour Piksou,

      Si, je comprends bien, vous avez subi une faillite d'une petite entreprise pétrolière américaine productrice de pétrole de schiste. Avec un pétrole durablement sous la barre de 60$ le baril un certain nombre de petits producteurs ne résiste pas, évitez aussi l'amont, préférer si vous voulez investir dans le pétrole, préférez une major active sur toute la chaîne, un des rares segments du secteur pétrolier en hausse grâce au pétrole à bas prix est celui du transport maritime de pétrole comme Euronav qui est dans le portefeuille, tout comme GTT (gaz liquéfié).

      Si vous n'êtes pas confortable avec les turbulences actuelles vous pouvez investir dans une sicav/ETF monde, une alternative ce sont les holdings qui vous offre une belle diversification avec moins de frais qu'une sicav. Sur ce même fil, je cite également quelques entreprises solides.

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    4. Bonjour Patrick,
      Non il s'agit d'une petite société anglaise dans la mode! J'ai déjà renforcé Royal Dutch Shell et Total, trop tôt. J'ai relu votre article qui est plein de pragmatisme.

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    5. Bonjour Piksou,

      La mode est devenue un thème d'investissement difficile, elle est d'une part de plus en changeante et d'autre part la montée de l'e-commerce à rendu les achats plus anonymes et à diminuer l'importance des marques, plus de pression sociale comme dans l'achat dans un magasin. Il vaut mieux se restreindre aux marques les plus solides.

      Personnellement c'est un secteur dans lequel je n'investis plus depuis plusieurs années, car la mode ne m'intéresse pas et que je n'ai aucune connaissance dans le domaine.

      Vous vous féliciterez dans quelque temps d'avoir acheté Royal Dutch Shell et Total, même si ce n'est pas au plus bas.

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  2. D'où l'intérêt d'investir régulièrement pour lisser le point d'entrée...

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    1. C'est exactement cela investir progressivement, dans de bonnes valeurs, pour lisser son entrée, car nul ne peut savoir quand nous serons au plus bas.

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  3. Bonjour,

    Quand je lis "Commencez, par acheté les entreprises les plus solide financièrement qui seront dès la reprise capable de relancer leur investissement, qui pourrait être acteur de la consolidation " etc je me dis qu'une société comme UNILEVER rentre bien dans cette catégorie.
    J'avais pu en acheter à 38 et les revendre à 53 euros, je me dis que l'on est de nouveau à des cours d'achats. En tout cas bonne santé à tous
    Zendoi

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    1. Bonjour zendoi,

      Unilever est une société mature avec une vaste gamme de produits: alimentation, lessives, entretiens, hygiène et produit de beauté.

      Elle a une croissance régulière tant de son chiffre d'affaires que de ses bénéfices.

      Malgré cela son cours a été chahuté, alors que sa sensibilité au coronavirus est faible et qu'elle est solide financièrement.

      C'est une excellente idée de faire un aller-retour sur une société aussi solide, puisque le marché avec ses mouvements erratiques le permet.

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  4. PVBE,
    à quelles entreprises solides faites-vous allusion (sur la côte française, belge et néerlandaises) ? Merci.

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    1. Bonjour,

      Voici quelques entreprises solides de la côte française, belge et néerlandaise pour le moyen et long terme

      Le secteur du vrai luxe, pas du semi-luxe: LVMH, Hermès, Kering

      Distribution/alimentation: Ahold Delhaize, Unilever, AB Inbev, Heineken, Danone

      Énergie/Utilities: Engie, GTT, Suez, Royal Dutch Shell, Total, Elia, Tinc

      Holding: Ackermans & Van Haaren, Sofina, Brederode, GIMV, Bolloré, Eurazeo, Wendel, Hal Trust

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