Les taux d’intérêts sont bas et l’inflation est basse, c’est une situation qui devrait perdurer encore un certain temps.
L’inflation en Europe est de 0,5% en moyenne, le taux à 10 ans de 1,1%, en Allemagne le taux est de 0,8% en Espagne ou en Italie le taux est de 2,5%.
Les taux sur nos carnets d’épargne restent élevés alors qu’ils devraient correspondre au taux à 1 an soit 0,1%. En Allemagne, une banque, pour la première fois, offre même, un taux négatif à ces déposants. La baisse des taux sur les carnets d’épargne où dorment un nombre considérable de milliards devrait inciter leurs possesseurs à se tourner vers d’autres actifs.
L’immobilier? mais ce n’est pas une diversification, car la plupart des épargnants possèdent déjà leur propre habitation.
L’or, mais il ne rapporte rien ni intérêts ni dividende et en période de faible inflation l’or a tendance à s’affaiblir. Ces dernières années l’or malgré les tensions internationales, n’a plus joué son rôle d’antan, de valeur refuge.
Les obligations? Nous avons vu plus haut la faiblesse des taux des obligations d’état et acheter des obligations à 10 ans n’est-ce pas prendre un grand risque ? Nous savons que les taux finiront par augmenter. Une augmentation des taux de 1% signifie que les obligations existantes perdront 7 ou 8% de leur valeur.
Les obligations de pays émergent ? Mais comment évolueront les taux de change ?
Les obligations d’entreprises, les taux sont plus élevés, mais le plus souvent inférieurs au dividende de ses mêmes entreprises, une obligation Shell à 1,2% d’intérêt quand le dividende de Shell est de plus de 4%
TINA (There Is No Alternative) est plus que jamais d’actualité. Actuellement pour les investisseurs il n’y a guère d’autres choix que les actions.
Les actions depuis 5 ans sont en hausse, à Wall Street les actions cote à 15-16 fois leur bénéfice ce qui correspond à leur moyenne historique et ne sont pas excessivement cher.
Les bénéfices, les marges des entreprises s’accroissent, l’endettement diminue, les rachats d’actions battent leur plein, les bilans sont sains.
Aux États unis le PIB croit de plus de 3%, le chômage est en baisse, la réindustrialisation est le nouveau paradigme de l’énergie à bon marché (le gaz de schiste).
La consommation n’a pas encore atteint le niveau d’avant crise par contre les Américains épargnent d’avantage et si la consommation des classes aisées à déjà redémarré ce n’est pas encore le cas pour les classes moyennes.
Aux États-Unis nous privilégierons les entreprises tournées vers la consommation domestique ainsi que les financières qui restent toujours peu valorisées et qui profiteront de la pentification des taux d’intérêt. La FED augmentera ses taux d’intérêt que tardivement, fin 2015, mais le marché anticipera.
En Europe également, les bilans des entreprises ce sont assaini les entreprises disposent de cash et n’ont pas encore repris leur investissement nous privilégierons les entreprises qui bénéficient de la baisse de l’euro et qui exportent hors zone euro.
Le bilan des financières, qui reste sous-évaluée c’est rétabli, aidé en cela par les’ stress test’ et les nouvelles exigences réglementaires.
Quelles sont les actions conseillées par les analystes présents.
Marc Moles Le Bailly
- ABInbev : leader mondial, cash-flow important, capacité d’emprunt, excellent savoir-faire en matière de croissance externe.
- Solvay : diversifié et acteur mondial, rendement du dividende 2,9%
- Exmar : souplesse et réactivité profitent du gaz de schiste et dividende de plus de 4%.
- Linde spécialiste des gaz industriel, barrières importantes à l’entrée.
- Vinci : concessions, le cours à baisser, diminution éventuelle des péages autoroutiers, dividende 3,5%.
Arnauld Delaunay
- Belgacom arrivée de la 4G et dividende élevé
- Befimmo sicafi avec un rendement important de 6%, immobilier de bureau, occupation en bonne partie par les pouvoirs publics et baux sécurisé à long terme.
- Aegon : assurance avec une activité aux USA placement en actions pour élever le rendement.
- Sandisk stockage numérique (mémoire flash) bénéficie du ‘cloud’ et du ‘big data’ pas de dette et le bénéfice est supérieur aux estimations des analystes.
Youri Huygen
- TerBeke, petite capitalisation, faible volume, travaillez avec des limites.
- Immobel : immobilier avec de beaux résultats.
- Tubize : holding avec décote d’UCB qui a un beau pipeline
- Rallye maison mère de Casino qui tire une grande partie de ses revenu de ses filiales au Brésil, Colombie et Thaïlande celle-ci pèsent ensemble 80 euro soit pratiquement le cours de Casino, de plus la filiale d' e-commerce Cnova sera introduite en bourse prochainement.
- Cie des Alpes : domaine skiable et parcs d’attractions.
- Ten Cate: Hollandaise, textile de haute technicité pour protéger l’homme et le matériel, kevlar, matériaux composite, profite du regain de tension mondial, connu également pour son gazon artificiel pour les terrains de sport.
Wim Lewi
- Sodastream : préparer son propre soda à la maison à moindre prix. Pourrait être racheté par Coca-Cola
- Tessenderlo restructuration menée de main de maître par Luc Tack (Picanol) profite du dollar.
Tom Simons
- Nyrstar profite du dollar et de la hausse du prix du zinc
- Sioen son cash est supérieur à son endettement
Johan Van Geeteruyen
- Tubize c’est acquérir UCB avec une décote de 38% plus que la moyenne historique.
- Heinken : brasseur Néerlandais demande croissante de marques premium dans les pays émergents.
- CFE : un des leaders mondiaux du dragage, contrat pour le Canal de Suez et de Panama, agrandissement des ports, lutte contre la hausse du niveau des océans…
La tonalité est à l’optimisme pour l’année prochaine, reprise de l’économie dans les différentes parties du monde.
Nous ne sommes évidemment jamais à l’abri d’une catastrophe, d'un événement imprévisible à l’échelle mondiale (Cygne noir).
Excellent article Patrick, qui a la qualité de nous rappeler que nous achetons jamais le marché dans sa totalité mais seulement quelques entreprises remarquables que nous estimons sous-évaluées selon différents critères et offrant un potentiel de rendement alléchant pour les années à venir.
RépondreSupprimerMartin