Cette année j'ai assisté une nouvelle fois à "Finance avenue", voici les points qui me paraisse intéressants.
L'élection de Trump est sans conteste un événement majeur aux répercussions significatives pour les marchés boursiers. L'économie américaine reste robuste et incontournable pour les investisseurs, notamment grâce aux actions technologiques. Si la croissance boursière récente était dominée par quelques grandes valeurs technologiques, les petites et moyennes entreprises connaissent désormais une reprise, rappelant qu'historiquement, elles surpassent les grandes valeurs en termes de croissance.
Le programme de Donald Trump est plutôt inflationniste.
La baisse des impôts pour les entreprises, la limitation de l'immigration et les droits de douane sont des facteurs qui pourraient inciter la Fed à limiter la réduction des taux, voire à les augmenter par la suite. En décembre, les nouvelles projections de la Fed devront intégrer cette nouvelle réalité politique et économique, ce qui donnera un indice sur l'effet "sentiment" de l'élection de Trump.
En Europe, la situation est plus complexe. La croissance est faible, et l'Allemagne et la France traversent des crises politiques importantes. Le moral des consommateurs est bas, et malgré une augmentation de leur pouvoir d'achat, ils préfèrent épargner plutôt que dépenser. Cette situation ne durera pas éternellement et finira par se retourner. Le fossé de productivité entre les États-Unis et l'Europe se creuse chaque année et devrait s'accentuer grâce à l'intelligence artificielle (IA).
Le Japon et la Corée restent très attractifs, notamment grâce à leur technologie et à leurs valorisations basses.
En Chine, les valorisations boursières sont faibles, et le gouvernement peine à relancer l'économie. Les Chinois, encore traumatisés par la crise immobilière, finiront par recommencer à consommer avec l'épargne qu'ils accumulent actuellement.
Choix des stratégistes :
Frank Vranken :
- Berkshire Hathaway : Le holding de Warren Buffett, mieux qu'un ETF/fonds sur les États-Unis.
- TAG Immobilien : La baisse des taux d'intérêt favorise l'immobilier, et il y a une pénurie de logements en Allemagne.
- Allianz : L'assurance a de meilleures marges que les banques, avec des valorisations peu élevées, des rachats d'actions et une croissance soutenue pour une valeur défensive.
- Sofina : Holding avec accès aux meilleurs fonds de private equity, décote excessive, bénéficiera de la reprise des fusions et acquisitions.
- Merck : Pharmaceutique américaine avec le Keytruda, un traitement d’immunothérapie générant d'importants cash-flows, valorisation intéressante.
Philippe Gijsels :
- Sofina : Stabilisation de la NAV (valeur intrinsèque), décote de holding en réduction, positions axées sur la technologie, notamment l'IA.
- Siemens : Augmentation des commandes, expansion des réseaux électriques, construction de centres de données, numérisation des bâtiments, avantages concurrentiels et pouvoir de fixation des prix.
- Anglo American : Minière diversifiée bien positionnée sur le cuivre et autres métaux de la transition énergétique, pression à la hausse sur les prix due à une demande supérieure à l'offre.
- Amgen : Importante biotech américaine avec un beau pipeline.
- Oracle : Spécialiste des bases de données, du cloud, des applications CRM et ERP, données comme carburant de l'IA, valorisation modérée avec de belles perspectives de croissance.
Youry Huygen :
- Solvac : Holding de tête de Solvay et de Syensqo, se négocie 40% sous sa valeur intrinsèque, dividende élevé de 5,6%.
- Deceuninck : Matériaux de construction comme les profilés en PVC, actif sur le marché de la rénovation avec une demande en augmentation, peu valorisé, bilan sain, endettement faible.
- Sofina : Présent aux États-Unis, notamment dans l'aérospatial, décote de 25%, généralement coté avec une prime sur le long terme.
- Hal : Holding hollandais avec BosKalis actif dans le dragage, présent dans Vopak, SBM Offshore et Technip Energies, dispose d'une trésorerie importante.
- Carrefour : Faible valeur boursière inférieure à la valeur de son patrimoine immobilier, le Canadien Couche-Tard était disposé à payer plus de 20 EUR par action.
Remarquons que trois stratégistes ont sélectionné Sofina.
2025 s'annonce comme une année agitée avec une volatilité importante.